Personnel de Santé
Contexte
20 à 30 % de la population générale et 90 % des asthmatiques sont allergiques. Nous vivons au moins 50 % de notre temps dans notre habitat et plus de 80 % dans un espace clos. Chaque année, en France, la pollution de l’air intérieur serait responsable de près de 20 000 décès prématurés, plus de 30 000 cas de maladies et perte en moyenne 9 mois d'espérance de vie.*Le coût de cette mortalité et de la baisse de qualité de vie des personnes malades s’élèvent à 18 milliards d'euros. Auxquels viennent s’ajouter les pertes de journées travaillées et les frais de prise en charge des soins, et ceux liés à la recherche.
*Étude publiée mercredi 9 avril 2019 et réalisée par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses)
Pourquoi demander le passage des CMEI ?
L’audit de l’environnement du patient permet de faire un (des) lien (s) entre la santé et l’environnement par la recherche de sources polluantes ou d’allergènes susceptibles de déclencher ou d’aggraver les troubles.
Les audits, que ce soit au domicile, en milieu scolaire ou professionnel, se font sur prescription médicale du praticien en charge du patient (généraliste ou spécialiste, médecin scolaire, médecin de santé au travail, sage-femme,…)
L’intervention des CMEI fait partie de la prise en charge globale du patient, ces informations interviennent en complément à la consultation du médecin.
Lors de l’audit de l’environnement, les CMEI collectent des informations sur le logement et les habitudes d’utilisation qui permettent une prise en charge et des conseils personnalisés.
Le compte rendu des CMEI fournit une identification précise des facteurs de risque de l’environnement des patients ;
[1]. (Ott M, de Blay F, L’éviction des allergènes et le service des CMEI – 2006) Les bénéfices de l’intervention des CMEI ont été démontrés par plusieurs études validant une meilleure observance aux conseils et mesures d’éviction
[2] (de Blay Fet coll. Medical indoor environnement counselor (MIEC)- role in compliance with advice on allergen avoidance and on miteallergen exposure – 2003), une amélioration des signes cliniques et une baisse du nombre de passages aux urgences suite à la visite. [3] (Morgan NEJM 2004)
Déroulement d’une visite L’audit de l’environnement du patient permet de faire un état des lieux et d’évaluer les sources de pollution, qu’elles soient, biologiques (allergènes, mycobactéries,…), chimiques (matériaux, produits d’entretien,…), physiques (fibres, particules, radon).
Selon les indications de la visite, les CMEI porteront leur attention sur les habitudes du patient et certaines caractéristiques du logement, les polluants biologiques (acariens, moisissures, blattes, allergènes d’animaux…), les polluants chimiques (composés organiques volatils ou COV, formaldéhyde, NO2…) et les polluants physiques (particules, radon...).
Des mesures (CO2, CO, COV, température, hygrométrie,..) et/ou des prélèvements (recherche allergènes, moisissures,…) pourront être effectués en fonction des indications apportées par le médecin et de ce que les CMEI auront identifiés comme nécessaire.
Les CMEI proposent des mesures d’éviction et des conseils personnalisés et adaptés, afin d’accompagner au mieux le patient dans une prise en charge globale de sa pathologie.
L’ensemble de ces données sont reprises dans un compte rendu, envoyé au patient et aux personnels de santé, pour information et élément complémentaire à l’outil diagnostic et à la prise en charge du patient.
Comment demander une visite ?
Il suffit de remplir le formulaire.
Quelle prise en charge des visites ?
Les audits et prélèvements (hors chimiques) sont pris en charge par Capt’Air Bretagne, grâce aux financements de ses partenaires (lien vers les partenaires)
